Histoire

HISTOIRE


« Vallée de Godemard » sur la carte de Cassini.
Valgodemar, Valgaudemar, Valgodemard ou Valgaudémar ? Pour les habitants de la vallée,
Gaudemarois ou Gaudemarous, et en phonétique, il s'agit du [valgo], ce qui nous arrange bien ! 

" On sait peu de choses des premiers habitants du Valgaudemar. Le Répertoire archéologique des Hautes-Alpes de Joseph Roman ne mentionne aucun vestige antérieur à l'occupation romaine4. Jean Gueydan se borne à signaler que les Ligures, installés dans le Beaumont voisin dès 800 av. J.-C., ont laissé comme trace des toponymes, dont celui de Severasca, qui a donné le nom de Séveraisse. Les Tricorii, ensemble de tribus celtes, ont occupé la région vers 300 av. J.-C.. On leur doit le toponyme morge, qui signifiait « frontière », et se retrouve dans l'un des sommets du Valgaudemar.

L'époque romaine a laissé peu de traces. Roman, sans citer d'élément matériel, voit dans La Chapelle-en-Valgaudémar le lieu appelé Geminae sur la carte de Peutinger, et pense que la route de Briançon à Mens parcourait tout le Valgaudemar dans lequel elle entrait par le col de Bonvoisin (altitude 3 297 m) ; d'où certains ont déduit que Hannibal aurait pu faire le trajet en sens inverse. Pour Gueydan, une seule route est avérée, passant par Saint-Firmin et Saint-Jacques mais se dirigeant ensuite vers le Champsaur. L'hypothèse d'un passage d'Hannibal par le Valgaudemar est pour lui sans fondement. D'autres historiens locaux font même passer la route romaine de Chorges à Grenoble par la rive gauche du Drac, au Glaizil. De l'époque romaine date le nom Villard, dérivé du latin villa, désignant un ensemble de bâtiments à usage agricole, qui a donné deux toponymes : le Villard de Saint-Firmin et Villar-Loubière.

Au milieu du ve siècle, les Burgondes envahissent la région. La tradition attribue le nom de la vallée au roi burgonde Godemar (Godomar ou Gondemar), qui s'y serait retiré au vie siècle8, après la conquête de son royaume par les rois Francs Childebert Ier et Clotaire Ier en 534. Cette origine expliquerait la fréquence dans la vallée de patronymes et de toponymes germaniques. Du xe au xve siècle, la région fait partie du Saint-Empire romain germanique, mais est en réalité sous l'autorité des dauphins de Viennois. Le Valgaudemar relève du bailliage de Grésivaudan, mais ses paroisses dépendent de l'évêque de Gap9. En 1377, Pierre III d'Ambel fait construire le château de Saint-Firmin. En 1415, le seigneur de Valgaudémar, Jean Gras, est tué à la bataille d'Azincourt. Vers 1445, Raymond III d'Ambel cède ses terres de Valgaudemar à ses filles. Ces possessions formeront les communes de Clémence-d'Ambel et de Guillaume-Peyrouse, qui ont subsisté sous ce nom jusqu'en 1962 avant de fusionner pour former la commune actuelle de la Chapelle." Wikipedia



TERRITOIRE

Toponymie
Val
gaudemar ou Valgodemar (aussi écrit Valgaudémar pour respecter la prononciation locale) ou Valgaudemard est composé de val (« vallée ») et du patronyme d'origine burgonde Godemar, roi burgonde qui vécut au vie siècle et qui, d'après la légende, se serait retiré dans la vallée1. Ainsi, certaines localités sont orthographiées Valgodemard, à l'instar de Saint-Jacques-en-Valgodemard et Saint-Maurice-en-Valgodemard, ou Valgaudémar dans le cas de La Chapelle-en-Valgaudémar.


Géographie
Le Valgaudemar entaille profondément le massif des Écrins dans sa partie sud-ouest, entre le sommet des Bans et la vallée du Drac. Il est inclus dans la zone périphérique du parc national des Écrins mais, bien que pénétrant dans la zone centrale à partir de Villar-Loubière, le fond de la vallée en est exclu.

Topographie
La vallée est fortement encaissée. Dès l'entrée, Saint-Firmin (alt. 950 m), sur la rive droite, est dominé par le Grun de Saint-Maurice (2 775 m), et Saint-Jacques, sur la rive gauche, par le Petit-Chaillol (2 777 m). Plus haut, Villar-Loubière (1 033 m) est dominé par le pic des Souffles (3 098 m) au nord et le pic de Pian (2 826 m) au sud. La Chapelle (1 110 m) est entre l'Olan (3 584 m) et le pic de Parières (3 076 m). Le fond de la vallée est entouré par les Rouies (3 589 m) au nord, le sommet des Bans (3 669 m, plus haut sommet de la vallée) à l'est, et le Sirac (3 440 m) au sud.

Le Valgaudemar est entouré par une série de sommets dépassant les 3 000 mètres. 
Les principaux sont :
Les Bans (3 669 m), point culminant du Valgaudemar ;
Les Rouies (3 589 m) ;
l'Olan (3 564 m) ;
le pic des Aupillous (3 505 m) ;
le pic de Bonvoisin (3 480 m) ;
Le Sirac (3 440 m), composé de six pics ;
le pic du Says (3 421 m) ;
la cime du Vallon (3 409 m) ;
le mont Gioberney (3 351 m) ;
la pointe de la Muande (3 315 m) ;
le pic du Vaccivier (3 312 m) ;
le Vieux Chaillol (3 163 m) ;
le pic des Souffles (3 098 m) ;
le pic Turbat (3 023 m).

Près de 3 000 m de dénivelé séparent le point le plus bas et le plus haut de la vallée. C'est l'un des plus importants dénivelés des vallées alpines.

Hydrographie
Le Valgaudemar est parcouru d'est en ouest par la Séveraisse, affluent du Drac. La Séveraisse est une rivière de type torrentiel au régime nivo-pluvial. Ses crues sont redoutables. Elle a peu d'affluents importants : le torrent de Gioberney dans sa partie haute, puis le torrent de Navette à la Chapelle, et le torrent de Prentiq à l'ubac de Saint-Maurice.

L'eau de la Séveraisse est depuis toujours utilisée pour l'agriculture et pour mouvoir les moulins. Les canaux d'irrigation, nombreux, ont été pour la plupart abandonnés au cours du xxe siècle. Le principal d'entre eux, le canal des Herbeys, prenait l'eau de la rivière au pont du Roux, et alimentait en eau la plaine d'Aubessagne. Restent aujourd'hui deux canaux d'amenée d'eau aux centrales hydroélectriques de Saint-Maurice et de Saint-Firmin." 


PATRIMOINE

Valgodemar  • LE MOULIN DE VILLAR LOUBIERE


Le Moulin de Villar Loubière, classé Monument Historique

" Moulin hydraulique à roues motrices horizontales, inscrit à l’Inventaire des Monuments historiques. En état de fonctionnement depuis 2013, il témoigne de l’activité montagnarde avec la fabrication de farine, huiles de noix et noisettes.


La Moulin de Villar Loubière, peinture de Lucienne Abba née Barucci.

Sous son beau toit de chaume, ce moulin hydraulique possède une roue horizontale qui, grâce à la poussée de l'eau permet l'actionnement des cadrans et à terme la transformation des céréales et fruits à coque en farine. Construit en 1838 puis restauré en 1979 et en 2013, cet édifice fait partie d'un ensemble de 23 moulins, mais il est le seul à pouvoir encore témoigner du travail et du savoir-faire des anciens meuniers du Valgaudemar.(OT Champsaur-Valgodemar)


Le Moulin en hiver. En haut du village l'ancienne école devenue Mairie. (Photo © OD 2020)

" Ce moulin qui fonctionnait grâce à la force hydraulique, pouvait broyer des grains de blé pour en faire de la farine, des noix et des noisettes pour en faire de l’huile. Au 20eme siècle, avec le développement des routes et les facilités de déplacement, les gens du village ont pris l’habitude d’aller directement à la minoterie de Saint-Firmin." (https://champsaur.net/villar-loubiere/)

CULTURE

BornholmOLUF HOST, peintre 

"Bognemark" par Oluf Høst, peintre expressioniste né à Borholm. 



























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